Segond 1910
Job 39 (Segond 1910)
1 (39:4) Sais-tu quand les chèvres sauvages font leurs petits ? Observes-tu les biches quand elles mettent bas ?
2 (39:5) Comptes-tu les mois pendant lesquels elles portent, Et connais-tu l’époque où elles enfantent ?
3 (39:6) Elles se courbent, laissent échapper leur progéniture, Et sont délivrées de leurs douleurs.
4 (39:7) Leurs petits prennent de la vigueur et grandissent en plein air, Ils s’éloignent et ne reviennent plus auprès d’elles.
5 (39:8) Qui met en liberté l’âne sauvage, Et l’affranchit de tout lien ?
6 (39:9) J’ai fait du désert son habitation, De la terre salée sa demeure.
7 (39:10) Il se rit du tumulte des villes, Il n’entend pas les cris d’un maître.
8 (39:11) Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture, Il est à la recherche de tout ce qui est vert.
9 (39:12) Le buffle veut-il être à ton service ? Passe-t-il la nuit vers ta crèche ?
10 (39:13) L’attaches-tu par une corde pour qu’il trace un sillon ? Va-t-il après toi briser les mottes des vallées ?
11 (39:14) Te reposes-tu sur lui, parce que sa force est grande ? Lui abandonnes-tu le soin de tes travaux ?
12 (39:15) Te fies-tu à lui pour la rentrée de ta récolte ? Est-ce lui qui doit l’amasser dans ton aire ?
13 (39:16) L’aile de l’autruche se déploie joyeuse ; On dirait l’aile, le plumage de la cigogne.
14 (39:17) Mais l’autruche abandonne ses oeufs à la terre, Et les fait chauffer sur la poussière ;
15 (39:18) Elle oublie que le pied peut les écraser, Qu’une bête des champs peut les fouler.
16 (39:19) Elle est dure envers ses petits comme s’ils n’étaient point à elle ; Elle ne s’inquiète pas de l’inutilité de son enfantement.
17 (39:20) Car Dieu lui a refusé la sagesse, Il ne lui a pas donné l’intelligence en partage.
18 (39:21) Quand elle se lève et prend sa course, Elle se rit du cheval et de son cavalier.
19 (39:22) Est-ce toi qui donnes la vigueur au cheval, Et qui revêts son cou d’une crinière flottante ?
20 (39:23) Le fais-tu bondir comme la sauterelle ? Son fier hennissement répand la terreur.
21 (39:24) Il creuse le sol et se réjouit de sa force, Il s’élance au-devant des armes ;
22 (39:25) Il se rit de la crainte, il n’a pas peur, Il ne recule pas en face de l’épée.
23 (39:26) Sur lui retentit le carquois, Brillent la lance et le javelot.
24 (39:27) Bouillonnant d’ardeur, il dévore la terre, Il ne peut se contenir au bruit de la trompette.
25 (39:28) Quand la trompette sonne, il dit: En avant ! Et de loin il flaire la bataille, La voix tonnante des chefs et les cris de guerre.
26 (39:29) Est-ce par ton intelligence que l’épervier prend son vol, Et qu’il étend ses ailes vers le midi ?
27 (39:30) Est-ce par ton ordre que l’aigle s’élève, Et qu’il place son nid sur les hauteurs ?
28(39:31) C’est dans les rochers qu’il habite, qu’il a sa demeure, Sur la cime des rochers, sur le sommet des monts.
29 (39:32) De là il épie sa proie, Il plonge au loin les regards.
30 (39:33) Ses petits boivent le sang ; Et là où sont des cadavres, l’aigle se trouve.