Segond 1910
Cantique 8 (Segond 1910)
1 Oh ! Que n’es-tu mon frère, Allaité des mamelles de ma mère ! Je te rencontrerais dehors, je t’embrasserais, Et l’on ne me mépriserait pas.
2 Je veux te conduire, t’amener à la maison de ma mère ; Tu me donneras tes instructions, Et je te ferai boire du vin parfumé, Du moût de mes grenades.
3Que sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m’embrasse ! –
4 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, Ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, Avant qu’elle le veuille. –
5 Qui est celle qui monte du désert, Appuyée sur son bien-aimé ? -Je t’ai réveillée sous le pommier ; Là ta mère t’a enfantée, C’est là qu’elle t’a enfantée, qu’elle t’a donné le jour. –
6 Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, Comme un sceau sur ton bras ; Car l’amour est fort comme la mort, La jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, Une flamme de l’Éternel.
7 Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, Et les fleuves ne le submergeraient pas ; Quand un homme offrirait tous les biens de sa maison contre l’amour, Il ne s’attirerait que le mépris.
8 Nous avons une petite soeur, Qui n’a point encore de mamelles ; Que ferons-nous de notre soeur, Le jour où on la recherchera ?
9 Si elle est un mur, Nous bâtirons sur elle des créneaux d’argent ; Si elle est une porte, Nous la fermerons avec une planche de cèdre. –
10 Je suis un mur, Et mes seins sont comme des tours ; J’ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix.
11 Salomon avait une vigne à Baal Hamon ; Il remit la vigne à des gardiens ; Chacun apportait pour son fruit mille sicles d’argent.
12 Ma vigne, qui est à moi, je la garde. A toi, Salomon, les mille sicles, Et deux cents à ceux qui gardent le fruit ! –
13 Habitante des jardins ! Des amis prêtent l’oreille à ta voix. Daigne me la faire entendre ! –
14 Fuis, mon bien-aimé ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des biches, Sur les montagnes des aromates !